La dissertation…

Quelques étapes à respecter pour ne pas faire une sortie de route:

1. Analysez le sujet:
De quel type de question s’agit-il ? (interrogation totale ou partielle ?)
En déduire le type de plan à envisager (plan dialectuque ou analytique ?)
Envisager le champ d’exploitation au sein duquel vous puiserez vos exemples (est-ce toute la littérature ou le théâtre uniquement ? Le roman? La poésie?…)
Repérer les mots clés et les redéfinir, proposer des synonymes et des définitions…

2. Reformulez la problématique:
je vous renvoie à la méthode vue en classe;

3. Réalisez un tableau:
Posez-vous un maximum de questions afin de faire progresser votre réflexion et réalisez un tableau en trois colonnes:

  • Subdivision de la problématique: en quoi, comment, pourquoi, quel…
  • Eléments de réponse:
  • Exemples/

D’une manière générale, posez-vous la question du point de vue de l’œuvre, de l’auteur et du lecteur. Tâchez de trouver un maximum de questions qui vous permettront de nourrir votre réflexion. Les exemples traités en classe vous permettront de concrétiser cette étape.

4. Envisagez un plan:
A l’appui du tableau, envisagez un plan progressif qui propose la construction d’une réponse s’appuyant sur une véritable démonstration.

5. La rédaction:
L’introduction:
Comprend obligatoirement quatre étapes:
– l’entrée en matière: amorce
– énoncé du sujet + définition des mots clés ;
– la problématisation: problématique/ reformulation du sujet;
– l’annonce du plan (au futur): ex: si l’on ne peut nier que…, la question se posera néanmoins de savoir si…, de sorte qu’en définitive…;
ou Nous envisagerons dans un premier temps…pour ensuite mesurer…

Les paragraphes de développement:
Comprennent chacun trois étapes:
– l’idée
– la justification ( exemple (titre, auteur, épisode), analyse de l’exemple, interprétation /conclusion) x2
– conclusion du paragraphe

La conclusion:
Comprend deux étapes:
– résumer les grandes lignes du développement afin de répondre à la problématique;
– une ouverture

Quelques exemples :

Sujet:

Charlotte Denoël, archiviste et docteur en histoire de l’art, présente la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne comme « un véritable manifeste du féminisme ». Ce propos vous semble‑t‑il convaincant pour qualifier la Déclaration des droits de la femme t de la citoyenne ?

Introduction:

Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, marque la fin de la monarchie absolue et l’avènement d’une France où « Liberté, égalité, fraternité » deviendra la devise. Ces valeurs sont inscrites dans la DDHC adoptée le 26 août 1789. Toutefois, seul le genre masculin en bénéficie. Les femmes se retrouvent donc privées de droits et font face à une profonde inégalité. Ainsi débute le combat d’Olympe de Gouges qui revendique l’égalité hommes/ femmes dans la DDFC en 1791. / Le sujet à l’étude invite à nous interroger sur la véracité des propos de Charlotte Denoël qui qualifie cette oeuvre de « véritable manifeste du féminisme ». /En cela, elle présente l’oeuvre d’Olympe de Gouges comme une lutte engagée pour l’égalité des sexes. /La DDFC doit-elle être uniquement comprise comme une déclaration publique à visée politique en faveur des femmes? / Certes un combat de genre caractérise l’ouvrage; toutefois l’enjeu dépasse cette question et interroge la construction d’une société.

Conclusion:
En définitive, Olympe de Gouges peut être perçue comme une pionnière du féminisme dans la mesure où son oeuvre démontre que le statut de la femme est inexistant dans la société du XVIIIe. Toutefois, elle engage également une réflexion sociologique en observant les moeurs. Aussi, l’auteure réalise une oeuvre plurielle, manifeste et pamphlet, étude et essai, invitant les mentalités et la société à dépasser la revendication pour construire la société de demain. / De même, Chimanda Ngozi Adichie dans son oeuvre Nous sommes tous des féministes se définit comme étant féministe et fière de l’être. 228 ans après Olympe de Gouges, l’auteure dénonce elle aussi le statut des femmes, observe le fonctionnement de sa société du XXIe siècle.